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Hausse généralisée des rendements obligataires

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États-Unis : une seule baisse de taux en 2025 ? 


Le compte rendu des Minutes de la FED a mis en avant les craintes des responsables de la banque centrale concernant la persistance des pressions inflationnistes. Plusieurs membres affirment que le processus de baisse des prix pourrait prochainement stagner, alimenté par la politique de Donald Trump. Le rapport souligne notamment les conséquences inflationnistes de la mise en place de droits de douane sur les importations de produits aux États-Unis. Certains responsables s’inquiètent également de l’expulsion de nombreux migrants, qui engendrerait des tensions sur le marché de l’emploi. Le compte rendu précise que la banque centrale américaine prévoit désormais de baisser ses taux directeurs plus lentement. Les dernières publications macroéconomiques confirment ce scénario. Le taux de chômage a diminué à 4,1% en décembre et les créations d’emploi ont augmenté. Dans ce contexte, le marché anticipe uniquement un assouplissement monétaire de 25 points de base en 2025.


Les taux souverains se tendent 


Le rendement des obligations américaines à 10 ans atteint 4,76%, son niveau le plus élevé depuis octobre 2023. Les taux se sont tendus de 60 bps depuis début décembre, soutenus par une économie robuste et par les propos de Jerome Powell affirmant que le rythme de baisse des taux courts allait prochainement ralentir. La chaine de télévision CNN a également rapporté que Donald Trump envisageait de déclarer l'urgence économique nationale, lui permettant de gérer directement les importations, favorisant ainsi la mise en place de taxes douanières. 


Au Royaume-Uni, les rendements obligataires à 10 ans atteignent 4,85%, au plus haut depuis 2008. La hausse a été alimentée par les craintes des investisseurs concernant les finances du pays. La politique menée par le gouvernement travailliste pourrait entrainer une hausse de la dette. 


En zone euro, les taux se sont également tendus : l’inflation hors alimentation et énergie n’a plus diminué depuis 4 mois. 


La Chine proche de la déflation


En Chine, l’inflation a augmenté de 0,1% sur une année glissante, sa pire performance depuis mars 2024. En données mensuelles, les prix à la consommation n’ont pas progressé malgré les dernières annonces des autorités visant à soutenir la demande intérieure. Les prix des denrées alimentaires se sont même contractés de 0,5%. Depuis septembre, la Chine multiplie les mesures de soutien à son économie, celles-ci ont cependant davantage bénéficié aux grands acteurs économiques, au détriment des consommateurs. La Chine pourrait prochainement entrer dans une spirale déflationniste, engendrant une baisse de la production, des investissements et des salaires, exerçant ainsi une nouvelle pression à la baisse sur les prix. Cette situation pénaliserait la croissance économique et pourrait contribuer à augmenter le poids de la dette publique. La Chine publiera vendredi son PIB au titre de l’année 2024. L’objectif de 5% fixé par Pékin parait dans cet environnement difficilement atteignable.  


Chiffres attendus : 


Mardi : Prix à la production États-Unis et indice ZEW du sentiment économique zone euro


Mercredi : Indice des prix à la consommation États-Unis et production industrielle zone euro


Jeudi : Compte rendu des minutes de la BCE, indice des prix à la consommation Allemagne et ventes au détail États-Unis


Vendredi : PIB T4, taux de chômage Chine et indice des prix à la consommation zone euro


Graphique de l’évolution du rendement des obligations américaines à 10 ans
Synthèse des marchés financiers et économiques au 10 Janvier 2025

 
 
 

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