
Burberry : + 18%
Sur les 3 derniers mois de 2024, le groupe britannique a déjoué les attentes avec une baisse de ses ventes de seulement 7% sur une année glissante contre un consensus de 12%. Le recul des revenus en Asie-Pacifique a été compensé par un rebond de la consommation en Amérique (+ 4%) durant la période des fêtes. Les excellentes performances à New-York y ont fortement contribué, notamment soutenues par les efforts marketing du groupe suite à la rénovation du magasin de la 57e Rue. Le nouveau directeur général Joshua Schulman avait également annoncé à son arrivée la mise en place du programme « It’s Always Burberry Weather ». Celui-ci vise à abandonner les produits moins identitaires avec des prix élevés (sacs, chaussures) pour se reconcentrer sur les produits phares, emblématiques qui ont fait l’ADN de la marque, comme le trench-coat ou d’autres écharpes et foulards.
Dans ce contexte, le titre gagne 18% en données hebdomadaires et Oddo BHF, Stifel ainsi qu’UBS ont tous relevé leur objectif de cours.
Rebond des bourses européennes et CAC 40 au plus haut depuis juin
L’indice boursier parisien signe sa 9ème semaine de hausse consécutive, notamment soutenu par le rebond du luxe. Les résultats de Burberry ont bénéficié à l’ensemble du secteur : LVMH, L’Oréal et Hermès, qui représentent 33% de la capitalisation boursière du CAC 40 progressent respectivement de 6%, 4% et 7%. Kering affiche une hausse de 6%. Les dernières déclarations de Donald Trump affirmant qu’il préférerait ne pas avoir à instaurer de tarifs douaniers à la Chine ont également soutenu certains secteurs, particulièrement impactés par les droits de douane. Du côté des spiritueux, Pernod Ricard gagne 3% sur la semaine. Les équipementiers automobiles, cotés au SBF 120, Forvia et Valeo progressent respectivement de 7% et 4%.
Le CAC 40 affiche une hausse d’environ 3% et progresse de 7% depuis le début de l’année.
Donald Trump à Davos
Lors de son intervention par visioconférence au Forum de Davos, Donald Trump a fortement incité les entreprises mondiales à venir produire sur le sol américain, en leur promettant de bénéficier d’une fiscalité particulièrement avantageuse avec des impôts sur les sociétés parmi les plus bas au monde. Si celles-ci refusent de fabriquer leurs produits aux États-Unis, des droits de douane seront alors appliqués.
Donald Trump a également encouragé l’Arabie Saoudite et les pays membres de l’OPEP à baisser les cours du pétrole afin de mettre fin à la guerre en Ukraine : une diminution des cours du brut réduirait considérablement les revenus de la Russie.
Le président des Etats-Unis a exigé que la banque centrale américaine abaisse ses taux directeurs immédiatement. Selon lui, la baisse des prix de l’or noir devrait favoriser le reflux de l’inflation. La prochaine réunion de la FED se tiendra le 29 janvier, l’institut monétaire devrait probablement maintenir ses taux directeurs à leurs niveaux actuels en raison de la solidité de l’économie et du marché de l’emploi.
Trump a annoncé qu’il préférerait ne pas imposer de droits de douane sur les importations en provenance de Chine tout en maintenant ses menaces : il a rappelé l’énorme pouvoir dont disposait les Etats-Unis sur Pékin. Chiffres attendus :
Lundi : indice des directeurs d’achat Chine, indice IFO du climat des affaires Allemagne et ventes de logements neufs États-Unis
Mardi : confiance des consommateurs États-Unis
Mercredi : décision de la FED sur les taux d’intérêt et confiance des consommateurs Allemagne
Jeudi : décision de la BCE sur les taux d’intérêt, PIB T4 Allemagne, États-Unis et zone euro
Vendredi : indice des prix à la consommation, taux de chômage, ventes au détail Allemagne et indice PCE des prix à la consommation des ménages États-Unis


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