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Le quoi qu'il en coûte allemand

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Plan de relance allemand 

En Allemagne, les conservateurs et les sociaux-démocrates, actuellement en négociation pour former une coalition ont annoncé un ambitieux plan de relance. Celui-ci vise à investir massivement dans les infrastructures et le secteur de la défense. Le probable futur chancelier, Friedrich Merz souhaite lancer un fonds de 500 Mds€ (11,5% du PIB) sur 10 ans afin de moderniser les infrastructures en Allemagne et de relancer une économie en récession depuis 2 ans. Les hôpitaux, écoles, transports, réseaux électriques/énergétiques ainsi que le secteur numérique profiteront de ces investissements. La banque centrale Allemande a proposé une réforme de la règle du frein à l’endettement, s’éloignant ainsi de son orthodoxie budgétaire, afin de financer la hausse des dépenses de défense. La Bundesbank suggère notamment de rehausser la limite du déficit budgétaire annuel du gouvernement et les Länders bénéficieront d’un déficit à 0,35% de leur PIB contre 0% actuellement. Les dépenses de défense supérieures à 1% du PIB pourront être votées sans tenir compte du frein à l’endettement. Ce plan de relance constitue un soutien important à la croissance économique allemande et un véritable game changer pour l’Europe. L’Allemagne représente environ 25% du PIB européen et de tels investissements sont de natures à soutenir l’ensemble de la croissance en Europe. Forte hausse des rendements obligataires européens 

Le rendement des obligations souveraines a fortement augmenté attestant d’une hausse des perspectives de croissance et d’inflation en Europe. Les investisseurs anticipent une augmentation des dépenses publiques et de l’endettement : en Allemagne, les taux à 10 ans se sont tendus de 47 bps atteignant ainsi 2,85%, leur niveau le plus élevé depuis octobre 2023. Le rendement du Bund n’avait pas connu une telle progression journalière depuis la réunification en 1990. Le 10 ans français s’est également tendu de 43 bps. Cette hausse des rendements obligataires a également été alimentée par les propos de Christine Lagarde. La BCE a comme convenu abaissé son principal taux directeur de 25 bps, le situant désormais à 2,50%. Elle estime cependant que sa politique monétaire devient moins restrictive pour l’économie. Dans ce contexte, le cycle de baisse des taux courts pourrait marquer une pause. Un début de rotation sectorielle se profile également : les valeurs de croissance ont été pénalisées. Une hausse des taux longs impacte les Discounted Cash-Flows, qui constituent un élément essentiel pour valoriser ces sociétés. L'euro au plus haut depuis novembre face au dollar


L’euro s’est apprécié de 4% face au dollar, notamment soutenu par l’annonce du plan de relance allemand, renforçant les attentes d’une reprise économique en zone euro. Les fonds d’investissement achètent également massivement des valeurs européennes depuis le début de l’année, renforçant ainsi sa progression. Le dollar continue de se déprécier en raison d’un début de ralentissement de l’économie US et des incertitudes concernant la politique de Donald Trump. Son programme est structurellement favorable à la hausse du dollar mais les investisseurs ne pensent pas que le président américain pourra l’appliquer dans sa globalité, au risque d’augmenter l’inflation. Chiffres de la semaine Lundi : production industrielle Allemagne  Mardi : rapport JOLTS nouvelles offres d’emploi Etats-Unis 

Mercredi : indice des prix à la consommation Etats-Unis et production industrielle zone euro Jeudi : prix à la production Etats-Unis Vendredi : indice des prix à la consommation Allemagne, nouveaux prêts bancaires Chine et indice Michigan de confiance des consommateurs Etats-Unis


Cours de l'or entre février 2005 à Février 2025


Synthèse des marchés financiers et économiques au 28 Février 2025

 
 
 

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