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Covid-19 : jusqu'où la contamination ?

Chers lecteurs, Tout d’abord, nous espérons que vous et vos proches êtes en bonne forme. Cet épisode nous rappelle que notre santé reste le capital le plus précieux. Nous sommes également soucieux de votre santé financière et celles de vos entreprises. Malheureusement, nous ne pouvons que constater la contamination générale. Un vent de panique s'est répandu avec une brutalité inouïe et historique sur les marchés financiers. Aucune immunisation, ni vaccin, seules des mesures ciblées et massives devront avoir raison de cette contamination mondiale. Vous trouverez ci-dessous notre vision, nous sommes à votre disposition pour échanger avant toute décision. D’ici là prenez soin de vous !

Impacts du coronavirus Le principe de précaution l’emportant, les gouvernements mettent en place progressivement des mesures sanitaires basées sur le confinement et la mise en quarantaine des individus afin de contrer l’épidémie de coronavirus que l’OMS classe désormais en pandémie depuis hier. Ces mesures créent un double choc sur l’économie réelle : - un choc d’offre industrielle avec la mise à l’arrêt de certaines chaines de production en Chine, comprenant un nombre élevé de sous-traitant indispensables dans la production mondiale de biens manufacturés ( automobile, électronique…). Néanmoins, nous pouvons estimer qu’une fois le virus éradiqué, ces chaines de production et de logistique se reconstitueront mécaniquement au bout d’un ou deux trimestres. Ce scénario économique en U avec un rebond d’activité au second semestre 2020 est correctement anticipé aujourd’hui par les marchés actions avec une chute de l’ordre de 20% des valorisations. - un choc de demande avec un ralentissement marqué sur certains secteurs comme le tourisme, le transport aérien, l’hôtellerie, la restauration, les salons évènementiels ou le luxe. Ce deuxième choc est plus dangereux pour l’économie mondiale car il pourrait potentiellement durer plusieurs trimestres et effectivement entrainer une récession mondiale. Ce scénario, sans doute moins probable, est anticipé par les marchés obligataires avec un T Bonds 10 ans à 0.8% et un Bund Allemand à -0.7%. Mais il ne l’est par pour les marchés actions qui dans ce cas pourraient corriger encore de 20%. Banques centrales et gouvernements Face à cette épidémie dont personne n’est capable à ce stade de connaître ni l’ampleur ni la durée, une double action rapide et coordonnée des banques centrales et des gouvernements est indispensable pour éviter une récession.Une nouvelle baisse des taux des banques centrales est probable, même si son efficacité peut être mise en doute car les taux de financement sont déjà bas. La FED a déjà annoncé une réduction de 50 bps de son taux directeur le 3 mars, la Banque d’Angleterre suivant hier avec une baisse également de 50 bps. La BCE a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés....tout en laissant entendre qu'elle pourrait revenir sur ces taux si la situation l'exigeait absolument. Cette annonce a été trés mal reçue par les marchés européens ! Mais contrairement à la crise des subprimes durant l’été 2008 où les banquiers centraux avaient agi de concert , cette fois force est de constater que chacun agit de manière unilatérale en mettant les autres en difficulté. Pour autant, une injection massive de liquidités via des LTRO ou rachat d’actifs parait également nécessaire pour prévenir le risque de défaut et faillites potentiels au niveau des PME et le retour d’un risque systémique. Un programme de soutien fiscal et budgétaire des états est également nécessaire. La Chine a annoncé le 3 mars dernier, un vaste plan de relance à la fois fiscal (réductions d’impôt et de taxe pour les entreprises à hauteur de 2000 milliards de yuans, baisse de 300 bps de la TVA) et budgétaire ( déficit budgétaire augmenté à 2.8% du PIB avec une hausse des dépenses publiques dans les infrastructures). L’Italie a indiqué prévoir un plan de relance de 25 Mds $ pour soutenir son économie. Marchés Après la décision de Donald Trump de suspendre tous les voyages depuis l’Europe vers les Etats Unis et la position de la BCE de maintenir ses taux, les marchés actions connaissant aujourd'hui une deuxième séance de capitulation. Le niveau actuel de valorisation anticipe un scénario économique en U avec une reprise progressive de l’activité au second semestre 2020. Dans ce scénario favorable, le choc d’offre aura été rapidement absorbé sans entrainer de conséquence durable sur la confiance du consommateur. Les marchés actions pourraient ensuite se réapprécier avec la confirmation du rebond économique. Le deuxième scénario moins favorable serait celui en L conséquence d’une pandémie avec une chute durable de la demande finale. Certains observateurs mettent en avant que les Etats Unis seraient notamment particulièrement démunis, en cas de propagation du virus à cause de la faiblesse de leur système de santé, mais également du manque de protection sociale obligeant les salariés contaminés à continuer d’aller sur leur lieu de travail. Ce scénario entrainerait une récession pendant plusieurs trimestres consécutifs déjà anticipée par les marchés obligataires, mais qui pourrait entrainer une correction supplémentaire des marchés actions de 20%. Devant le manque actuel de visibilité, tant de l'évolution de cette pandémie, tant de ses conséquences économiques, les marchés financiers devraient continuer à connaitre une forte volatilité dans les semaines à venir. Pour cette raison, nous conseillons de privilégier la diversification et la prudence dans vos allocations ( Fonds Euros, monétaire, emprunts d’états ) et les stratégies d’actions défensives à forte visibilité et/ou thématiques séculaires mondiales ( eau, sécurité, robotique) .

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