
L'once d'or bientôt au-dessus des 3000$ ? L’once d’or a connu une progression fulgurante en 2 ans : son cours a augmenté de 60% depuis début 2023 et de 9% depuis début janvier, soutenu par 2 facteurs essentiels.
Tout d’abord, la baisse de l’inflation et le début d’assouplissement monétaire des banques centrales ont renforcé son attractivité : la baisse des taux courts engendre une diminution des rendements des placements sans risque tels les comptes à terme, livrets et fonds monétaires. Les investisseurs particuliers se renforcent massivement, notamment en Chine, en raison des incertitudes économiques, des difficultés du secteur immobilier et d’un taux de chômage élevé. Les japonais en achètent également pour se protéger de la dépréciation du yen. Ensuite, les banques centrales poursuivent leurs achats en or dans le but de réduire leur dépendance au dollar et de soutenir leur monnaie dans un contexte géopolitique incertain. La Chine et l’Inde détiennent seulement moins de 10% de leurs réserves totales en or et augmenteront probablement cette proportion dans les prochaines années. À l’inverse, l’élection de Donald Trump pourrait potentiellement être défavorable à terme au métal précieux. La baisse des impôts sur les sociétés, l’expulsion des migrants, la dérégulation et l’instauration de tarifs douaniers pourraient alimenter un retour de l’inflation. Dans cet environnement, la FED pourrait conserver des taux directeurs élevés, engendrant une hausse du dollar et une baisse du cours de l'or. Baisse de la confiance des consommateurs américains La confiance des consommateurs a fortement chuté en février, enregistrant sa plus forte baisse depuis août 2021. Les ménages américains sont préoccupés par le rebond de l’inflation depuis plusieurs mois consécutifs. Les mesures prises par le gouvernement actuel inquiètent également les consommateurs : il s’agit de la première fois depuis 2019 que ceux-ci mentionnent autant leurs inquiétudes concernant le commerce mondial. Ils craignent les conséquences inflationnistes relatives à la mise en place de droits de douane. Les récents licenciements massifs dans l’administration fédérale ont également impacté leur niveau de confiance, déterminant aux États-Unis dans un contexte où les dépenses de consommation représentent les 2/3 du PIB. Déception sur Nvidia et baisse des valeurs technologiques
Le fabricant de puces électroniques a cédé 7% en bourse en raison de perspectives pour la première fois inférieures aux attentes. Nvidia a certes enregistré une hausse de son chiffre d’affaires trimestriel de 78% et annoncé que la demande concernant ses nouvelles puces Blackwell destinées à l’IA était élevée. Cependant, les investisseurs ont été déçus concernant les perspectives de marge brute avec une diminution à 71%, contre un taux de 72,2% anticipé en raison des coûts relatifs aux nouveaux produits Blackwell. Les investisseurs restent de plus prudents face à la concurrence de DeepSeek qui semble développer des modèles d’IA générative équivalents et à moindre coût. Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et d’éventuelles instaurations de droits de douane pourraient également freiner la croissance de Nvidia à l’avenir. Dans ce contexte, les 7 Magnifiques dont les valorisations sont très élevées clôturent en baisse entrainant une correction du Nasdaq. L’indice affiche désormais une performance négative depuis le début de l’année. Chiffres de la semaine Lundi : Indice des prix à la consommation zone euro, indice des directeurs d’achat manufacturier Allemagne, Chine, États-Unis et zone euro Mardi : Taux de chômage zone euro
Mercredi : Créations d’emplois non agricoles États-Unis, indice des directeurs d’achat services Allemagne, Chine, États-Unis et zone euro. Jeudi : Décision de la BCE sur les taux d’intérêt et ventes au détail zone euro Vendredi : Taux de chômage, salaire horaire moyen États-Unis, PIB zone euro et exportations Chine


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