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Bilan trimestriel et perspectives



Bonjour

Après un premier semestre tiré par les bonnes performances des secteurs du Luxe et de la Tech, le second semestre s’annonce plus difficile pour les marchés financiers. Entre le resserrement monétaire maintenu et le ralentissement économique marqué qui en découle, l’environnement du semestre s’assombrit. Pourtant, les résultats qui seront publiés dans les prochains jours seront probablement encore résilients, mais quid des perspectives et des projections bénéficiaires ? Nous abordons donc ce trimestre avec circonspection, et même si ces moments peuvent parfois être source d’opportunités, nous renforçons le caractère prudentiel de nos portefeuilles par une plus grande sélectivité. La récession est-elle en train de s’installer ? Quelles classes d’actifs privilégier dans cet environnement ? Il nous semble utile de vous adresser ce point d'étape et de vous communiquer nos convictions pour le trimestre à venir.



Les États-Unis et d'autres grandes économies s'étant avérés plus résistants que prévus, la Banque mondiale a relevé sa prévision de croissance mondiale pour 2023 à 2,1 %, contre 1,7 % annoncé précédemment. Pour la zone euro, la prévision de croissance a été relevée à 0,4 % en 2023, alors qu’une stabilité du PIB était attendue. De son côté, l’OCDE se veut légèrement plus optimiste sur les perspectives de croissance de l'économie mondiale. Dans le même temps, le PMI composite mondial continue lui aussi sa progression.


Après un pic de 8,5 % en octobre 2022, l’inflation mondiale continue de refluer et atteint 6,4 %. Au cours du second trimestre, l'inflation totale est passée de 7,0 % à 6,1 % en zone euro en glissement annuel, et l'inflation sous-jacente s'est inscrite à 5,3 %, retrouvant le niveau qui prévalait en janvier. Les prix des biens (hors éléments volatils) continuent de ralentir, et les prix à la production ont d'ailleurs confirmé cette tendance, mais les niveaux actuels sont encore loin des objectifs des banquiers centraux autour de 2 %. Les propos de la Fed ont renforcé cette conviction avec les déclarations au cours du mois de juin de Powell : « Je ne pense pas que l’inflation reviendra à 2 % cette année ou l’année prochaine, mais en 2025 ».

Sur les marchés, les cours des actions semblent intégrer une reprise économique justifiant la hausse des derniers mois, tandis que les marchés obligataires anticipent une récession. Si les prévisions d'inflation du marché se concrétisent par un "atterrissage en douceur" et si la Réserve fédérale américaine réduit ses taux directeurs de 75 points en 2024, le consensus prévoit que les actions maintiendront leur performance positive à moyen terme. Toutefois, il y a des raisons d’être sceptique quant à l’optimisme actuel des marchés actions. Tout d’abord, les prévisions d’une baisse aussi marquée des taux directeurs pourraient ne pas être réalistes, à moins qu’elles ne s’accompagnent d’un ralentissement plus notable de la croissance. Dans le cas contraire, avec un taux de chômage à 3,6 % aux États-Unis et une hausse annuelle des salaires de 4,4 % (revenu horaire moyen) à 6,1 %, il est peu probable que l'inflation des services diminue suffisamment rapidement. La surperformance du secteur technologique est aussi bien liée à la baisse des anticipations de taux en 2024 qu’aux perspectives de croissance liées à l’émergence de l’intelligence artificielle. La question essentielle est de savoir si cette surperformance peut se maintenir.

A surveiller dans les jours qui viennent, la publication des résultats des entreprises et surtout les perspectives 2023 de marges pour les entreprises les plus cycliques tels que la construction ou la consommation discrétionnaire.



  • Les marchés financiers resteront focalisés sur les décisions des banques centrales dans leur lutte contre l’inflation. À cet égard, notre point de vue demeure inchangé : l'évolution des politiques monétaires reste et continuera d'être le facteur principal pour anticiper les variations sur les marchés actions et obligataires.

  • Nous surpondérons toujours les États-Unis face à la zone euro. La valorisation relative des actions américaines est défavorable, mais les révisions bénéficiaires y sont moins avancées qu’en Europe. Ainsi, nous pensons que les marchés actions américains continueront de surperformer les marchés actions européens.

  • Du côté “émergent”, nous sommes sélectifs bien que les valorisations soient faibles et bénéficient d’un potentiel de hausse conséquent, notamment avec la réouverture progressive de l’économie chinoise.

  • Sur les marchés obligataires, nous sommes positifs sur le crédit Investment Grade, qui s’est assez bien comporté ces dernières semaines grâce à un léger recul des spreads. Nous restons neutres sur le crédit High Yield, qui peut connaître des taux de défaut plus importants, ce qui nous incite à la prudence dans le contexte d’une possible récession économique.

  • Enfin, nous restons convaincus de la pertinence des fonds en euros, qui constituent un socle indispensable aux allocations de long terme. Aujourd’hui, dans un contexte de remontée des taux, les épargnants en recherche de protection de leur capital profiteront de la tendance haussière des participations bénéficiaires.



Nous restons à votre disposition pour ajuster, le cas échéant, l'allocation de vos portefeuilles.


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