BMW abaisse ses objectifs
- sinfonisite
 - 13 oct.
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BMW abaisse ses objectifs
Le titre BMW chute de 7% sur la semaine après avoir revu à la baisse ses prévisions pour l’année en cours, soulignant notamment la faiblesse de la demande en Chine et le retard des remboursements attendus sur les droits de douane américains. La marge opérationnelle automobile devrait s’établir à 5-6% contre 5-7% précédemment avec des ventes en recul de 11% depuis le début de l’année en Chine. Les consommateurs achètent désormais moins de voitures de luxe et bénéficient de modèles équivalents à des prix beaucoup plus abordables grâce aux subventions accordées par Pékin, favorisant les constructeurs locaux au détriment des acteurs européens. Dans ce contexte, BMW a abaissé ses estimations de ventes pour le marché chinois. Le groupe anticipe désormais que son flux de trésorerie disponible sera réduit de moitié à 2,5 Mds€ en raison des tarifs américains.
Washington a récemment réduit les droits de douane sur les automobiles européennes à 15%, rétroactivement au 1er août. La société espérait en conséquent percevoir un remboursement de plusieurs centaines de millions d’euros pour les surtaxes payées depuis août. Le constructeur allemand conserve son ratio de distribution de dividendes entre 30 et 40% du résultat net et maintient son programme de rachat d’actions. BMW pourrait néanmoins regagner des parts de marché avec une nouvelle génération de modèles électriques, qui devrait prochainement arriver sur le marché.
L'enjeu des terres rares
L’enjeu autour des terres rares a ravivé les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Donald Trump a menacé d’instaurer 100% de taxes supplémentaires sur les produits chinois en représailles aux restrictions annoncées par Pékin. La Chine contrôle actuellement environ 90% du raffinage des terres rares. Celles-ci sont essentielles au développement des nouvelles technologies et sont notamment utilisées dans le secteur automobile, électronique, énergétique et de la défense. Pékin dispose ainsi d’un levier de négociation majeur et a indiqué que tout produit contenant plus de 0,1% de terres rares devra désormais obtenir une autorisation au préalable. Les entreprises étrangères souhaitant importer ces métaux devront ainsi bénéficier d’une licence d’exportation. La Chine veut notamment s’assurer que ces derniers ne soient pas utilisés à des fins militaires ou pour le développement de semi-conducteurs. Les bourses mondiales ont été pénalisés par ce regain de tension entre les 2 pays. Le S&P 500 et le Nasdaq cèdent environ 2,5%.
Prévisions inchangées pour la BCE
Le compte rendu des minutes de la BCE indique que celle-ci ne souhaite plus baisser ses taux directeurs en dépit d’un contexte économique peu favorable et d’une inflation désormais maitrisée. Malgré le plan de relance allemand, les perspectives de croissance économique restent faibles en raison de l’incertitude liée aux droits de douane, du niveau d’endettement élevé des Etats et d’une réglementation contraignante. Le marché de l’emploi montre des signes de ralentissement, la hausse des salaires décélère et pourrait impacter la consommation. Mais en maintenant des taux directeurs à 2%, la BCE contribue à entretenir la fermeté de l’euro face au dollar pénalisant ainsi la compétitivité des exportations européennes (50% du PIB). Des risques déflationnistes pourraient prochainement s’accentuer avec la réorientation des exportations chinoises des Etats-Unis vers l’Europe et l’appréciation de l’euro qui diminue le coût des importations. Les investisseurs parient pour le moment au mieux sur une seule baisse de taux de 25 bps d’ici juin 2026.
Chiffres de la semaine
Lundi
Balance commerciale Chine Mardi
Indice des prix à la consommation Allemagne, indice ZEW du sentiment économique zone euro et taux de chômage Royaume-Uni Mercredi
Production industrielle zone euro, indice des prix à la consommation Etats-Unis et Chine Jeudi Ventes au détail, prix à la production Etats-Unis, PIB Royaume-Uni et balance commerciale zone euro Vendredi
Indice des prix à la consommation zone euro, taux de chômage, créations d’emploi non agricole Etats-Unis





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