FedEx, symbole du ralentissement économique américain

sinfonisite
24 mars
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Dernière mise à jour : 2 mai

image de colis FedEx — monticellllo - stock.adobe.com-min

FedEx abaisse ses prévisions de résultats

Le livreur de colis FedEx, considéré comme un indicateur clé de l’activité économique mondiale a réduit ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfices pour l’exercice fiscal en cours. La société a mentionné la faiblesse de l’économie industrielle US ainsi qu’un environnement de demande instable. Son PDG a également souligné un fort niveau d’incertitude, pesant actuellement sur le moral des consommateurs. Les pressions inflationnistes relatives aux droits de douane pourraient accentuer certains coûts, dont les salaires et ainsi impacter la marge du groupe.

De son côté, Nike a dévoilé des perspectives décevantes pour la période de mars à mai 2025. Les ventes devraient diminuer de 15%, impactées par la refonte en cours de plusieurs gammes d’équipements. L’équipementier sportif anticipe également un affaissement de sa marge brute de 4 à 5 points en raison des tarifs douaniers : Nike dispose d’un nombre conséquent d’usines au Mexique et en Chine et y produit une partie importante de ses chaussures.

Dans ce contexte, FedEx et Nike cèdent 5% en bourse sur la semaine.

La FED réduit ses prévisions de croissance

La banque centrale américaine a maintenu ses taux directeurs inchangés entre 4,25% et 4,50%, confirmant ainsi son indépendance à l’égard de Donald Trump, qui exigeait une réduction immédiate. Elle a cependant abaissé ses prévisions de croissance économique et anticipe désormais une progression du PIB américain de 1,7% en 2025 contre 2,1% précédemment. La FED a également rehaussé ses attentes d’inflation, en prévoyant une augmentation des prix de 2,7% contre 2,5% en janvier. La banque centrale a souligné le niveau d’incertitude inhabituellement élevé, limitant sa capacité à effectuer des projections. Jerome Powell ne veut pas se précipiter et souhaite obtenir davantage de visibilité sur les conséquences de la politique de Donald Trump, notamment concernant l’entrée en vigueur des tarifs douaniers. La FED anticipe 2 baisses de taux, via un assouplissement de 50 bps d’ici fin 2025. Un scénario de stagflation, synonyme d’une faible croissance combinée à une inflation élevée, est de plus en plus évoqué mais parait peu envisageable : Donald Trump ne pourra appliquer l’ensemble de son programme. La hausse des prix alimentée par les droits de douane sera probablement compensée par un ralentissement de la croissance, qui engendrera une baisse de l’inflation.