Tensions sur la dette française
- sinfonisite
- 1 sept.
- 3 min de lecture

Le marché français sous pression
François Bayrou a annoncé engager la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre prochain lors d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Si le premier ministre ne dispose pas des votes nécessaires, il ne pourra pas appliquer son programme budgétaire, visant à diminuer l’endettement de la France et sera contraint de présenter sa démission, ouvrant une nouvelle période d’incertitude politique. Les investisseurs craignent une augmentation des dépenses publiques avec une nouvelle aggravation des déficits. Dans ce contexte, la prime de risque pour détenir des obligations souveraines s’est accrue : le rendement de l’obligation française à 10 ans a dépassé les 3,50%, désormais supérieur à celui de la Grèce et l’Espagne. Les agences de notation pourraient prochainement de nouveau dégrader la note de la dette française et ainsi exercer une pression à la hausse sur les taux longs. Le spread entre les obligations allemandes et françaises à 10 ans a réatteint 79bps, soit son niveau équivalent au moment de la dissolution de l’Assemblée en juin 2024. Les marchés boursiers ont également été impactés : le CAC 40 cède environ 3,50%.
Alibaba bondit en bourse
Le leader chinois du e-commerce a enregistré une hausse à 3 chiffres de son chiffre d’affaires des produits liés à l’intelligence artificielle. Les ventes de la division cloud, constituant l’activité la plus étroitement liée à l’essor de l’intelligence artificielle ont augmenté de 26% contre 18% le trimestre précédent. Les ventes robustes des services à distance attestent que le groupe se positionne désormais à long terme dans le secteur technologique et pas seulement dans le commerce de détail. Alibaba s’est dernièrement imposé comme l’un des acteurs les plus offensifs sur le secteur de l’IA en Chine en présentant régulièrement des nouvelles améliorations. Le titre progresse de 12% en bourse sur la semaine en enregistrant sa plus forte hausse journalière depuis novembre 2022, augmentant ainsi sa capitalisation boursière de 50 Mds$.
L'inflation US reste stable
Aux Etats-Unis, l’indice PCE des prix à la consommation des ménages, indicateur privilégié de la FED est resté stable à 2,6% sur une année glissante, déjouant pour le moment les conséquences inflationnistes relatives à l’entrée en vigueur des droits de douane. Ces données restent néanmoins supérieures à l’objectif moyen terme de la banque centrale de 2%. Jerome Powell a cependant envisagé une baisse des taux directeurs à l’issue de la réunion de septembre mentionnant les risques de détérioration du marché de l’emploi. Les investisseurs craignent cependant qu’un assouplissement monétaire ravive les tensions inflationnistes. La consommation reste robuste avec une hausse de 0,5% des dépenses des ménages tandis que le PIB a été revu à la hausse à 3,3% contre 3% précédemment. Le marché anticipe des taux de la FED compris entre 3,75% et 4% d’ici fin 2025. Chiffres de la semaine
Lundi Taux de chômage zone euro et indice des directeurs d’achat manufacturier Allemagne Mardi
Indice des prix à la consommation zone euro et indice des directeurs d’achat manufacturier Etats-Unis Mercredi Rapport JOLTS nouvelles offres d’emploi Etats-Unis Jeudi Ventes au détail zone euro et créations d’emplois non agricoles Etats-Unis Vendredi
Taux de chômage, salaire horaire moyen Etats-Unis et PIB zone euro





Commentaires