Le dollar au plus bas face à l'euro depuis 2021

Le dollar au plus bas face à l'euro depuis 2021

Le dollar a atteint son plus bas niveau face à l’euro depuis octobre 2021, pénalisé par les anticipations de baisses de taux de la banque centrale américaine et par les tensions entre Jerome Powell et Donald Trump. Celui-ci a une nouvelle fois critiqué la politique monétaire de la FED, en affirmant qu’une baisse immédiate des taux était nécessaire afin de soutenir l’économie. Il a notamment évoqué le possible successeur du président de la FED, ravivant ainsi les questions autour de l’indépendance de l’institution. Jerome Powell souhaite se donner plus de temps afin d’observer les effets relatifs aux droits de douane mais a tout de même indiqué que de prochaines baisses de taux étaient probables si l’inflation restait stable. Dans ce contexte, le marché anticipe une réduction des taux plus tôt que prévu, exerçant ainsi une pression à la baisse sur le dollar. Le billet vert, en baisse de 13,5% par rapport à l’euro depuis le début de l’année, a également été pénalisé par le projet de « revenge tax » de Washington, qui a incité les investisseurs étrangers à vendre leurs actifs libellés en dollars. Les perspectives de ralentissement économique aux Etats-Unis pèsent également sur la devise américaine : la dernière estimation du PIB a été revue à la baisse. La croissance économique s’est contractée de 0,5% au premier trimestre contre une estimation de 0,2% précédemment. Nouveaux records pour les bourses américaines Les indices boursiers américains ont battu leurs précédents records. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite progressent environ de 4% sur la semaine, notamment soutenus par l’apaisement des tensions au Moyen-Orient, via l’accord de cessez-le-feu entre l’Iran et Israël et par les anticipations de baisses de taux de la FED. Certains membres de la banque centrale américaine ont évoqué la possibilité d’un assouplissement de la politique monétaire dès juillet. L’économie commence en effet à montrer des signes de ralentissement. Les dépenses de consommation des ménages, qui représentent les 2/3 du PIB aux États-Unis, ont diminué pour la première fois depuis janvier. La poursuite des négociations entre la Chine et les États-Unis a également soutenu la progression des indices boursiers. Pékin a confirmé avoir validé un accord avec Washington sur les expéditions de terres rares vers le sol américain, ouvrant ainsi la voie à d’autres accords commerciaux. Les investisseurs ont également été rassurés par l’abandon du projet de Donald Trump, visant à taxer les dividendes et revenus des étrangers aux États-Unis. Washington renonce à son projet de taxe sur les revenus passifs des investisseurs étrangers Washington a indiqué avoir abandonné son projet de « revenge tax », qui visait à instaurer une taxe de représailles contre les entreprises étrangères issues de pays appliquant des impôts jugés injustes aux entreprises américaines. Ce projet permettait aux autorités américaines de surtaxer jusqu’à 20% les dividendes et profits des étrangers. Cette mesure, qui devait rapporter 116 Mds€ de recettes en 10 ans était perçue comme un frein à l’investissement étranger aux Etats-Unis et était de nature à pénaliser Wall Street. Suite à l'abandon du projet et aux nombreux échanges entre les pays du G7 et Washington, les entreprises américaines seront exemptées de certaines taxes, dont l’impôt mondial sur les entreprises, fixant un taux d’imposition mondial minimum de 15%. Chiffres de la semaine Lundi : Indice des prix à la consommation, ventes au détail Allemagne, PIB Royaume-Uni et indices des directeurs d’achat Chine Mardi : Indice des prix à la consommation zone euro, rapport JOLTS nouvelles offres d’emplois États-Unis, indice des directeurs d’achat manufacturier Allemagne, zone euro et États-Unis Mercredi Créations d’emplois non agricoles États-Unis et taux de chômage zone euro Jeudi

Compte-rendu des minutes de la BCE, taux de chômage et salaire horaire moyen États-Unis

Vendredi

Prix à la production zone euro